La Valse des Vieux

 On commence par un Del vaguement inspiré d'un portrait Anthony Hopkins dans "Le Masque de Zorro", tout en gardant à l'esprit que son visage est censé être largement plus étroit et émacié que celui d'il Señor Diego de la Vega. Les traits de construction partent en ce sens.

 Les traits de construction sont retirés, quelques détails du visage sont ajoutés. Une épaisse tignasse est esquissée, à la Oldiego de la Vega, même si le résultat était loin de me plaire. Détail important : la petite moustache de l'Hidalgo.

 Mise en couleur. Quelques coups de Neocolor © plus tard, je me rends compte que le visage du personnage souffre d'un léger décalage sur la droite. Bamboo Paper n'étant pas l'outil idéal pour corriger un défaut dont les racines remontent aux traits de construction, je laisse passer pour le moment.

 Passage sur Procreate (iOS). Les coups de fusain (pour de vrai, c'était pas des Neocolor ©) sont remplacés par des coups de pinceaux, certains détails sont améliorés et j'essaie, tant bien que mal, d'équilibré les malheurs crâniens de Del en changeant légèrement la structure de ses cheveux. Pourtant, l'illustration prend une tournure déplaisante sans que je ne sache l'expliquer.

 À défaut de trouver la solution à mon problème, je rajoute des ombres sur la partie droite de son visage pour lui donner plus de profondeur (et correspondre un peu plus au portrait d'Hopkins). Le résultat final est acceptable, ce qui constitue un véritable miracle pour un personnage dont j'essaie de gribouiller l'apparence depuis des siècles.

 Vous l'aurez sans doute remarqué s'il vous arrive de jeter un oeil à mes gribouillages : les corps et moi, ça fait deux. Pour changer, j'ai voulu essayer de dessiner sinon l'intégralité d'un personnage, au moins son buste en plus de sa tête (laissons les mains et les jambes en-dehors de cette histoire pour le moment). Le sujet n'était autre que l'inénarrable Bull Dozer, un personnage de Loup-Garou qui j'ai dû jouer au moins... une bonne demi-séance il y a plus de 15 ans. Les anecdotes à son sujet étant forcément peu nombreuses, je les garderai pour une chronique dédiée. Quoiqu'il en soit, il est censé être laid et costaud. D'où une posture simiesque vaguement esquissée par ces premiers traits de construction.

 Une esquisse de visage est dessinée, avec en tête l'idée de lui donner un côté "Huu, fallait pas que je marchay là ??" totalement innocent. Conformément au bon petit guide de la caricature, il s'agit ici de lui donner une bouche "concave", avec un nez et un menton qui ressortent afin de susciter une impression de brutalité. On parle d'un loup-garou sous forme humaine, quand même.

 Le reste du corps est dessiné. Torse saillant, posture du dos improbable, muscles noueux, vêtements ridicules et trop petits.

 Place aux couleurs. Des tons pastels sont utilisés pour mettre en avant la candeur touchante du personnage. L'aquarelle passe par-dessus les traits au crayon, je décide alors d'accentuer ceux-ci avec un pseudo-encrage peu convaincant.

 Fin de la mise en couleur. Vu l'importance du personnage dans mon roster, je choisis de ne pas passer par Procreate. De toutes façons, un style cartoon lui correspond mieux.

 Dernier personnage de cette fournée, Abû Kader `Omar Al-Mansûr ben Rachid Al-Temeth, aka "Omar", est un personnage de Prophecy à mi-chemin entre Sweeney Todd et Harold Zidler de Moulin Rouge (interprété par Jim Broadbent). Ce dernier sert d'ailleurs d'inspiration principale, grâce à ce portrait. Il était évident que la majeure partie du dessin allait se passer sur Procreate, aussi seuls des traits de construction sommaires ont été réalisés sur Bamboo Paper. D'abord, poser le visage sans la pilosité.

 Ensuite, rajouter rapidement moustache et cheveux. La suite se passe dans Procreate (iOS).

Omar par pierre-vanhulst Rien de tel qu'une vidéo pour illustrer le processus sur Procreate.

 Résultat final.