8ème séance de notre campagne, jouée le 4 août 2007, cette seconde partie du "Prince Félon" consacre les PJs et met un terme au préambule de la campagne de belle façon. Fin prêts à devenir des légendes, nos Wuxia retournent en ville pour régler quelques comptes et sauver la situation.



Toujours souffrante de son dernier combat, Flocon de Neige s'invite dans la tente des médecins de guerre, imitée bien vite par Tian Zaisheng qui craint qu'une nouvelle infiltration de Quzhi ne leur soit fatale. Piteux, rafistolés à la va-vite, nos héros rejoignent le général Tchen Qi en charge de l'armée loyaliste du Qin. Celui-ci leur demande leur plan, considérant qu'il avait affaire à un groupe de saboteurs expérimentés. Le silence pesant qui s'installe révèle à l'assemblée que les Wuxia n'ont simplement aucun plan. L'idée générale serait de pénétrer à l'intérieur de la cité, de mettre les prisonniers en sécurité et d'allumer un incendie pour prévenir l'armée loyaliste d'engager les hostilités. Le tout est de savoir comment pénétrer à l'intérieur de Quzhi...

Tchen Qi indique également qu'à l'intérieur du camp se trouverait un espion à la solde de Cheng Jiao : un serviteur proche de Lu Buwei, vraisemblablement sur place pour récolter des informations. Par contre, personne ne sait comment il communique avec ses supérieurs. Liu Mei Shan se charge donc de le surveiller, pendant que Zaisheng et Wulin prennent le temps de se reposer de leurs mésaventures. Mei Shan ne découvre rien qui ne laisse croire que à la duplicité du serviteur : il fait son devoir diligemment, se tenant à la disposition du premier ministre la grande majorité du temps. Lorsqu'il est libéré de son service par Lu Buwei, l'homme se promène dans le camp, pose quelques questions sur les opérations du lendemain, puis s'en retourne dans la tente des serviteurs. Quelques heures plus tard, après avoir récupéré, Tian Zaisheng tente de repérer une faille dans l'organisation de la cité de Quzhi. Le temps de battement entre le changement de gardes pourrait éventuellement permettre de passer, mais il faudrait alors escalader les portes avant la nouvelle garde n'arrive ; un exploit hors d'atteinte pour le mohiste. Pendant ce temps, Wulin prépare du matériel d'infiltration - cordes, grappins, vêtements discrets. La jeune femme a bien retenu la leçon : mieux vaut prévenir que guérir.

Lorsque la nuit tombe, Tian Zaisheng assiste à un événement prometteur aux portes sud de la cité de Quzhi : les gardes se querellent alors que la porte de la cité est ouverte. Il n'en faut pas plus aux héros pour sauter sur l'occasion. Liu Mei Shan et Zhang Wu-Lin enfilent des armures du Qin et tentent tant bien que mal d'adopter une attitude martiale : dirigé par Tian Zaisheng - toujours équipé de son armure d'officier du Qin - le petit groupe s'approche de Quzhi. Une fois rentré à l'intérieur de la cité comme si de rien n'était, Tian Zaisheng ordonne aux soldats de refermer les portes sur un ton autoritaire. Si Liu Mei Shan parvient à passer inaperçue, la menue Flocon de Neige a un peu plus de mal. Par chance, sa prestation est suffisamment convaincante pour que les gardes de la cité se contentent de la prendre pour une jeune recrue efféminée. Les héros atteignent le quartier pauvre, où ils rejoignent l'Hospitalité des Steppes. A l'entrée du quartier, ils s'aperçoivent que le magistrat Fen Shu-Di a été exécuté : sa tête carbonisée est empalée sur un pique, pourvue d'une plaque de bambou expliquant les cimes qui l'ont conduit à l'exécution. Nul doute que les autres parties de son corps soient exposées aux autres portes des divers quartiers de la cité.

Tchen Qi. Copyright ltd

En chemin, le groupe discute du plan : Zaisheng propose de mettre le feu à deux écuries, ce qui sèmerait suffisamment le trouble pour faciliter la tâche à l'armée loyaliste. Arrivés à l'auberge, les Wuxia retrouvent Guo Ts'ai-Ja, blessé suite à sa fuite, qui leur apprend qu'un assassin va s'en prendre au général Tchen Qi. D'après sa description, il s'agirait du fameux serviteur soupçonné d'espionnage. Il fait rappelle également au groupe qu'au moindre signe d'une attaque, le prince Cheng Jiao exécutera personnellement et immédiatement Sargaï. Il serait donc suicidaire d'allumer un incendie avant d'avoir mis le prisonnier en sécurité. En somme, il s'agit d'assurer une bonne coordination entre l'évasion de Sargaï et les incendies ; les espions en herbe auraient besoin d'une personne de plus à cette fin, aussi pensent-ils à la matrone de l'auberge. Celle-ci est effectivement prête à leur fournir de l'aide, d'autant plus pour secourir un compatriote. Zaisheng lui demande d'allumer les feux pour eux, le lendemain à midi, pendant qu'ils se chargeront de sauver Sargaï.


Le plan est prêt. Après une nuit troublée à l'auberge, le groupe se hâte en direction du quartier administratif, profitant du mouvement de la foule qui s'en va assister à l'exécution. Nos courageux aventuriers pénètrent le palais, se font passer pour le groupe censé escorter le prisonnier dehors et quittent les lieux ni vus, ni connus avec Sargaï, libéré de sa geôle. Les gardes du Qin sont-ils si faciles à berner ? La situation de stress n'est-elle pas suffisante pour que Cheng Jiao ait renforcé la sécurité ? Difficile à dire, mais la précipitation de l'exécution peut expliquer en partie cette organisation affligeante. Quoiqu'il en soit, nos Wuxia s'en tirent élégamment. Ils se paient même le luxe de pénétrer un baraquement, où Tian Zaisheng ordonne aux deux soldats présents de poursuivre un intrus chimérique, ouvrant la voie à Wulin et Mei Shan qui dérobent un uniforme Qin pour Sargaï. Il faut une dizaine de minutes pour que la supercherie soit découverte et que la panique se répande parmi les soldats, mais celle-ci n'est rien en comparaison de l'effroi que déclenche l'incendie des écuries du quartier pauvre, suivi de la mise en marche de l'armée loyaliste.

Opportunistes, les héros profitent du chaos ambiant pour s'enfuir et rejoindre l'Hospitalité des Steppes, d'où ils comptent planifier leur fuite de la cité. Quelques heures passent, le groupe reste cloîtré dans le bâtiment, tétanisé à l'idée des affrontements à l'extérieur. Pendant que les demoiselles s'occupent de raser Sargaï et d'en faire un autre homme, Zaisheng se permet une excursion pour jauger l'état de la bataille. D'un rapide coup d’œil, il constate le général Fan Yuqi tient tête à son adversaire Tchen Qi sans difficulté. Le siège semble parti pour s'enliser. Sur le chemin du retour, le mohiste est interpellé par un officier supérieur, qui lui demande de décliner le nom de son unité avant de la réintégrer sans attendre. Zaisheng tente de feinter en indiquant une unité au hasard, mais à son grand désespoir, son interlocuteur connaît l'officier en charge. De plus en plus suspicieux, il ordonne à Zaisheng de l'accompagner jusqu'à ses prétendus frères d'armes. Le héros s'exécute, mais prend la poudre d'escampette dès la première occasion, semant son l'officier pointilleux au milieu des autres militaires.

De retour à l'auberge, un Zaisheng échaudé propose au groupe d'attendre avant de tenter quoique ce soit, malgré les protestations de Sargaï qui souhaite aller chercher la tête du prince en personne, au lieu de remettre sa mort entre les mains des loyalistes dont la victoire ne semble pas garantie. Le groupe se prépare donc à passer la nuit dans l'auberge, quand une bande de soldats éméchés pénètrent dans l'auberge. Ils célèbrent sans doute la victoire d'une quelconque opération défensive sur l'armée adverse. D'abord, ils commandent à boire. Leurs voix criardes résonnent jusque dans les chambres. Et puis, quelques dizaines de minutes plus tard, les clients de l'auberge entendent la matrone crier et se débattre. Tout porte à croire que les soldats s'en prennent à sa pudeur. Rouge de colère, Sargaï entend bien ne pas laisser les choses se passer comme ça et se prépare à descendre, l'arme à la main. Pour l'en empêcher, Wulin et Zaisheng le plaquent au sol, mais le bruit attire l'attention des gardes. En vitesse, les héros improvisent une scène coquasse. Ils placent Sargaï sur un lit, Liu Mei Shan défait ses cheveux et son chang pao avant d'étendre sur le Xiongnu, Wulin se cache sous le lit et Zaisheng derrière la porte. Le premier garde fait irruption en poussant la porte qui claque au visage du mohiste. Stupéfait mais curieux, le garde exige une explication pendant qu'il inspecte la salle. Liu Mei Shan prétend qu'elle se contentait juste de donner du plaisir à son client. L'excuse devient un peu plus difficile à croire lorsque le soldat découvre maître Tian. Mais Mei Shan, toujours plus provocante, lui déclare qu'il était là pour attendre son tour. Visiblement intéressé par toute cette histoire, le garde, entre deux ricanements gras, fait clairement savoir à Mei Shan qu'il compte bien profiter ses services en priorité. Et lorsque la belle demande 50 daos pour son service, le soldat rigole et appelle ses camarades pour lui faire bien comprendre que pour eux, le service est gratuit. Désireux de ne pas être dérangés, les rustres font vider lieux à Zaisheng et Sargaï. Ceux-ci en profitent alors pour retourner dans leur chambre, la pièce voisine, s'arment et attendent le bon moment pour intervenir - malgré la colère toujours bouillonnante du prince Xiongnu. De son côté, Mei Shan parvient à convaincre le garde qu'il leur faut un peu d'intimité ; les autres soldats quittent la pièce et chahutent dans le couloir en attendant leur tour. Le soldat se dévêtit, s'approche de sa victime, mais se fait couper la gorge d'un seul coup d'épingle à cheveux avant même d'avoir pu trop s'approcher. Mei Shan nettoie son arme, pendant que Wulin - sortie de sa cachette - se saisit du cadavre du soldat, sort par la fenêtre et le jette quelques ruelles plus loin. Le groupe quitte ensuite l'auberge par les fenêtres de leur chambre, non sans embarquer la matrone pour la sauver d'une mort peu enviable. Revigorés par cette petite mésaventure, les héros décident de passer à l'action sans plus attendre. Ils demandent à la matrone de mettre leurs affaires en sécurité et filent affronter leur destin. S'approchant des murailles du quartier administratif,ils accrochent leur grappin et escaladent le mur, repérant en contrebas, vers les portes du quartier pauvre, un spectacle surréaliste : la matrone xiongnu, qui semblait pourtant inoffensive, coordonne avec poigne un groupe de villageois indignés. Ceux-ci semblent préparer une attaque de la porte sud de la cité. Une diversion bien opportune.

Les héros terminent leur ascension. Sur la muraille, un garde les aperçois, mais il est bien incapable de faire quoique ce soit avant que Flocon de neige n'écourte sa vie. C'est trop tard pour faire machine arrière : le groupe saisit le momentum, continue son chemin en direction du palais et écrase la résistance armée qui se présente à lui. Les Wuxia débouchent enfin sur la chambre du prince. Cheng Jiao n'est malheureusement pas seul : le général Fan Yuqi et sa "garde prétorienne" ne l'ont pas quitté depuis l'incident de la veille et tous semblent bien décidés à se battre jusqu'au dernier souffle.

Le combat s'engage. D'entrée de jeu, Zaisheng intime à ses adversaires l'ordre de se rendre, mais les gardes d'élite restent inébranlables. Ceux-ci s'engagent chacun dans une joute personnelle contre nos héros : Zaisheng est blessé, mais son armure d'officier du Qin le protège efficacement, ce qui n'est pas le cas de Wulin qui se souvient soudainement de la désagréable sensation qu'une lame laisse sur la chair. Jaugeant la situation, Fan Yuqi s'attaque à celui qui représente la plus grande menace directe ; il bondit derrière Zaisheng et le gratifie d'une attaque qui fait mouche. En guise de riposte, Zaisheng moissonne le vent avec maladresse, trébuche, tombe au sol, et plante son dao dans un mur voisin. Mei Shan, poursuivie par son adversaire, en profite immédiatement pour courir jusque là et la lui renvoyer. Parallèlement, Flocon de Neige parvient à bloquer la lame de son ennemi de ses mains nues, et le projette sur celui de Mei Shan. Guo Ts'ai-Ja pourfend le garde qui lui tenait tête et vient en aide à maître Tian qui, toujours au sol, subissait les assauts répétés de deux ennemis peu soucieux de la courtoisie. La lame de Ts'ai-Ja brille de mille feux alors qu'elle glisse de sa main droite à sa main gauche, brisant la défense du général Fan qui reçoit une grave estafilade. La riposte ne se fait pas attendre et Guo Ts'ai-Ja, toujours blessé, ploie petit à petit sous les coups de Fan Yuqi. Incapable de lui venir en aide, Zaisheng adopte au moins une posture défensive suffisamment efficace pour parer les attaques du garde qui l'avait pris pour cible. L'escarmouche tourne en la faveur des héros lorsque Sargaï se défait de son opposant, offrant aux siens l'avantage du nombre. Wulin brise aussitôt la colonne vertébrale du garde qu'elle avait projeté en l'air, alors que Sargaï laisse libre cours à sa rage et empale la brute qui accablait Mei Shan. Face à la débâcle, le dernier garde sur pied essaie d'achever Ts'ai-Ja, mais sa lame est bloquée in extremis par celle du mohiste, qui profite du mouvement pour occire son ennemi d'un prodigieux coup d'épée. Fan Yuqi se retrouve donc seul, mais n'entend pas pour autant abandonner le combat. Cheng Jiao, qui avait jusque là assisté à la confrontation en retrait, se joint courageusement au général. Sargaï se jette directement sur lui, avant d'être stoppé net par le général qui bondit pour défendre son prince. Mais ce dernier ordonne à son protecteur de se replier et de le laisser seul affronter ses assassins. Non sans hésiter, Fan Yuqi met à profit sa rapidité extraordinaire pour quitter la salle. Seul, le prince ne survit alors pas longtemps. Il trouve une mort clémente d'un coup de paume délivré par Flocon de Neige. Sa vengeance enfin exécutée, Sargaï lui tranche la tête sans autre forme de procès.

Lorsque les Wuxia quittent le quartier administratif, ils constatent la victoire de l'armée loyaliste. Les forces de Tchen Qi ont profité des troubles à l'intérieur de Quzhi pour lancer un assaut décisif. Privés de leur général, les soldats félons ne pouvaient pas tenir longtemps. Une petite heure plus tard, c'est toute la cité qui se rend. Acclamés comme des héros par les loyalistes, Zaisheng, Mei Shan, Wu-Lin, Ts'ai-Ja et Sargaï sortent du palais. Sans attendre, on appelle des médecins pour les faire soigner. Un homme arrive, dépose son matériel de médecine au sol et s'apprête à poser un bandage à Tian Zaisheng lorsqu'au moment critique, Liu Mei Shan aperçoit un poignard dans la manche de son chang pao qu'il s'apprête planter dans le torse du mohiste. Sans attendre, la négociante dégaine pour empêcher le tragique incident, mais les gardes du Qin aux alentours n'ont pas saisi la situation et se saisissent d'elle promptement. Fort heureusement pour Zaisheng, Mei Shan n'était pas la seule à avoir découvert la supercherie : quelques fragments de secondes plus tard, Sargaï comprend à son tour la situation et sans plus attendre, il tranche la tête de l'assassin d'un coup de son épée affûtée. Lorsque les soldats du Qin inspectent le cadavre, ils trouvent des armes discrètes qui prouvent que le fameux médecin était effectivement malintentionné, graciant de fait Mei Shan.

Après que de véritables médecins aient pansé les blessures de Wu-Lin, Ts'ai-Ja et Zaisheng, le premier ministre Lu Buwei et le général Tchen Qi atteignent le palais, où ils félicitent chaleureusement les héros du jour. Lu Buwei leur fait l'honneur de mettre le sort de la cité entre leurs mains, s'agissant de calmer la rancune des Xiongnu : il interroge personnellement chacun des héros sur ce qui doit être fait au sujet des prisonniers, de la cité et de ses citoyens. Liu Mei Shan est la première à être questionnée. Elle répond qu'il faut faire preuve de clémence envers le peuple et les soldats, dont certains n'étaient pas forcément déloyaux. Wulin abonde également dans ce sens, en précisant que les officiers peuvent être mis à mort à cause de leur implication dans cette rébellion. Tian Zaisheng, en mohiste convaincu, demande à ce que le peuple soit gracié, mais que les soldats, responsables de leurs actes, soient punis comme ils le méritent. Ts'ai-Ja répond simplement que ses blessures lui font mal et qu'il n'a pas vraiment envie de réfléchir à cela pour l'instant. Lorsque le premier ministre pose la question à Sargaï, en insistant sur le fait qu'il sera prêt à faire le nécessaire pour prouver la bonne foi du Qin envers la tribu des Faucons du Désert, l'ardent Xiongnu demande à ce que la cité soit rasée et ses soldats et ses habitants mis à mort. Lu Buwei devient blême. Mei Shan et Zaisheng raisonnent Sargaï et obtiennent de lui que seuls les soldats et les fonctionnaires soient exécutés. Il va néanmoins sans dire que la soif de sang de l'héritier des Faucons du Désert jette un froid sur ses relations avec les Wuxia.

Sur ces entrefaites, les héros retournent se soigner au camp. Ils y découvrent que leur réputation n'est plus à faire au sein des soldats du Qin : déjà, le nom des "Bouchers de Quzhi" est sur toutes les lèvres. Lu Buwei les invite même à le rejoindre dans son palais de Xianyang lorsqu'ils le voudront - car il semble persuadé qu'ils finiront pas le vouloir. Il les prévient effectivement qu'après leurs prouesses pour l'armée du Qin, ils risquent de ne plus être les bienvenus au Zhao. Le jour même, le premier ministre s'en retourne à Xianyang, laissant les héros au camp du général Tchen Qi. Ils y prendront du repos pendant quelques jours, avant de repartir vers le désert pour apporter la preuve de la mort de Cheng Jiao au père de Sargaï, le Chanyu des Faucons du Désert.


L'avenir de nos héros semble donc se profiler dans le royaume du Qin. À peine le mariage de Xoa et de Mok Shi Tung sera-t-il conclu qu'il leur faudra quitter le Zhao par peur de représailles. Qu'attend Lu Buwei des Bouchers de Quzhi ? C'est ce que nous verrons lors de la prochaine séance de Qin...


Les illustrations employées dans ce rapport de séance sont tirées de la saga vidéoludique "Romance of the Three Kingdoms", par Koei ltd.